De retour du Congo où il a participé au Conseil des ministres de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA), ce dimanche, Alphonse Charles Wright, s’est exprimé sur le sit-in prévu par les magistrats suite à la suspension de deux de leurs collègues.
Dans un premier temps, le ministre de la justice et des droits de l’homme ressort l’illégalité de la démarche de l’Association des Magistrats de Guinée : « Comme vous le savez, les questions institutionnelles dépassent les questions de personnes. C’est un simple débrayage que certains entendent organiser en violation de tout ce qui est obligation déontologique que commande le statut de magistrat. Vous savez, quand vous voulez exercer un droit en prenant le respect de la légalité, il faudra éviter de tomber dans l’illégalité. Dans tous les pays du monde, lorsqu’une association professionnelle quelconque veut aller en grève, la loi impose nécessairement le respect d’un certain nombre de procédures. Mais en l’espèce, je ne parle pas de grève, je parle d’un acte de sabotage. Dans les jours à venir, nous prendrons la décision qui s’impose.’’
Et de poursuivre : « les magistrats qui ont compris de leur responsabilité professionnelle savent une chose, on ne peut pas priver les citoyens de leur droit d’accès à la justice. Quelle que soit votre colère, quel que soit votre désaccord, jusqu’à appeler des magistrats chaque matin, est-ce que vous êtes en fonction, vous ne devrez pas aller. Cette forme d’harcèlement va cesser. Tous les magistrats qui n’ont pas pu faire des vacances en bonne et due forme et selon le calendrier qui a été établi, j’ai déjà confié le travail judiciaire à l’inspection des services judiciaires. Demain (ce lundi), on me fera le compte rendu de ça, je prendrai la mesure qui s’impose. Tous les magistrats qui ont compris, qui sont magistrats, qui ont des obligations déontologiques et éthiques, continueront à servir. Nous n’avons aucun problème contre qui que ce soit. Nous n’avons jamais fermé la porte du département de la justice. Aujourd’hui, ce qui est grave ici, vous voyez des magistrats en robe dans une salle de presse. Ça, c’est ramener la magistrature à un niveau très bas. La robe du magistrat est sacrée. »
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com
Last modified: 4 septembre 2023