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Pêche & aquaculture

PÊCHE & AQUACULTURE

Avec une façade maritime longue de 350 km, un plateau continental d’environ 56 000 km², de nombreux estuaires et des forêts de palétuviers, la Guinée est une zone d’activités biologiques intenses et de reproduction par excellence de poissons. Cependant, la productivité biologique naturelle de ses eaux jadis évaluée à 5,1 t/h et le potentiel halieutique, estimé à environ 250 000 tonnes par an, toutes espèces confondues ne font que chuter progressivement à cause de la piraterie et des mauvaises pratiques de pêche.

Une étude récente conduite par des ONG internationales de protection de la nature et de l’environnement, a montré que le piratage des ressources halieutiques dans les eaux guinéennes génère un chiffre d’affaires illégal d’environ 110 Millions de dollars US par an au détriment du Trésor public. Environ 35 000 tonnes de produits halieutiques (le tiers de la production) sont frauduleusement prélevées chaque année, par les pirates au préjudice du pays.

La piraterie ne se traduit pas seulement en termes de perte de recettes pour le Trésor Public, mais plus gravement encore en termes de destruction des écosystèmes marins, des zones de reproduction des poissons et la dégradation de l’environnement. Le gouvernement guinéen, avec l’appui de l’Union européenne, travaille au renforcement de la surveillance côtière par l’acquisition de vedettes d’intervention.

La contribution directe de la Pêche à l’économie nationale : recettes non fiscales (compensations des accords de pêche, vente de licences à des armateurs privés, taxes diverses) est estimée à 2 % des recettes non fiscales. Elle reste dérisoire par rapport au potentiel qu’aurait généré ce secteur s’il était bien géré.

Deux types de pêches se pratiquent en Guinée : la pêche artisanale et la pêche industrielle. La pêche artisanale compte environ 2500 barques motorisées réparties dans 120 ports de débarquement le long du littoral et dans les îles. Elle débarque annuellement 70 000 tonnes de poisson représentant 60% des captures toutes espèces confondues pour le marché local et les unités de traitement pour l’exportation. Le nombre de personnes exerçant la profession de pêcheur artisan est établi autour de 80 000. Ils feraient vivre environ un million de personnes soit 10% de la population.

La pêche industrielle est exclusivement pratiquée par des navires étrangers. Environ 140 navires essentiellement des chalutiers de fond battant différents pavillons pêchent officiellement chaque année dans les eaux guinéennes moyennant l’achat de licences de pêche. La production débarquée par cette flotte pour la consommation intérieure ne serait que de 15 000 tonnes/ an le reste étant destiné à l’exportation. La faiblesse des quotas débarqués explique en partie la rareté du poisson sur les marchés locaux.

L’aquaculture, quant à elle est peu développée en Guinée, malgré la richesse du réseau hydrographique et la pluviométrie importante. Cependant, elle commence à prendre progressivement forme en Guinée Forestière et en Haute guinée grâce à des projets pilotes financés par le Japon, l’AFD et la BAD.

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