« Conditionner toute aide de l’Etat à l’endroit des médias par le respect des droits des employés des entreprises de presse (salaire décent, meilleures conditions de travail, enregistrement à la caisse nationale de sécurité sociale…». C’est ce septième point des 10 propositions du secrétaire général du Syndicat de la Presse Professionnelle de Guinée qui a attiré l’attention de plus d’un, à l’occasion de son passage ce lundi, 29 mai 2023 devant les conseillers nationaux au compte du débat d’orientation constitutionnel.
Conscient du mauvais traitement salarial des employés de la presse guinéenne, le camarade Sékou Jamal Pendessa sollicite que la nouvelle Constitution dont les débats ont ouvert depuis le 15 mai dernier, préconise l’amélioration des conditions des travailleurs de secteur. Devant les honorables conseillers, le numéro 1 du SPPG a étalé plusieurs autres propositions, notamment la question liée aux atteintes graves à la liberté de la presse dans la catégorie des fautes lourdes pour lesquelles un membre du Gouvernement, ou tout autre commis de l’État se verra être révoqué de ses fonctions et mis à la disposition de la justice.
« Pour les agents publics chargés d’exécution des décisions, des mesures disciplinaires doivent être prises avec la possibilité de poursuites judiciaires si nécessaire. Rendre obligatoires les conférences de presse du Président de la République au nombre de 2 séances par an (la première conférence, dans les 5 premiers jours du mois de janvier et la deuxième, dans les 5 premiers jours du mois de juin). Pour les membres du gouvernement et autres commis de l’Etat, au moins une conférence de presse par trimestre. Renforcer l’indépendance et la légitimité de la Haute Autorité de la Communication (HAC) », a-t-il fait savoir.
Pour y arriver, il faut selon lui, exiger l’élection par ses pairs, du président de cette instance de régulation des médias. Limiter le nombre de représentants de la Présidence de la République à un seul.
« Pour cette composition de la HAC, prévoir le syndicat de la presse et les organisations de journalistes et techniciens avec le même nombre de représentants que le quota alloué aux organisations patronales de presse. Ceci permettra de rendre notre instance de régulation conforme à la valeur première du CNRD qui parle de la rectification institutionnelle et d’institutions légitimes. Pour que la HAC bénéficie réellement d’une légitimité incontestable, il faudrait que les employés qui constituent la plus grande composante de notre corporation soient représentés en son sein. Sinon, ils auront du mal à se reconnaître en elle. Éviter le contrôle des médias par l’exécutif en écartant l’hypothèse d’une tutelle pour la presse. Le Président de la République ne devrait donc pas prévoir un ministère de l’information dans son gouvernement. Faire élire les directeurs des médias publics par leurs collègues », a-t-il recommandé.
Sur d’autres volets, le SPPG a proposé que soit institutionnalisé le journalisme d’investigation qui devra être renforcé par des formations et un accompagnement de l’Etat.
Sâa Robert Koundouno
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Last modified: 29 mai 2023