Des orpailleurs de Guinée ne semblent plus fumer le calumet de l’entente ces derniers temps.
Réunis auparavant autour de l’Union Nationale des Orpailleurs de Guinée (UNOG), des dizaines de jeunes orpailleurs se sont désolidarisés de ladite structure pour créer une autre dénommée l’UNAJOG (Union Nationale des Jeunes Orpailleurs de Guinée).
En conférence de presse animée hier samedi à Conakry, ses membres ont haussé le ton contre la gestion opaque du président Ehadj Tidiane Koïta, s’opposant tout de même à sa réélection à la tête de cette union au compte des échéances prochaines.
« L’ancien bureau a unilatéralement décidé d’organiser une action et puis nous exclure et exclure l’écrasante majorité des orpailleurs de Guinée. Parce que tout simplement ils veulent encore tromper l’opinion nationale et internationale par rapport à cette autre élection. Nous sommes donc venus pour non seulement dénoncer cela, mais édifier aussi l’opinion que la note circulaire qui a été envoyée à l’intérieur du pays n’émane pas de nous et que ce sont eux, de façon délibérée qui veulent organiser cette élection. Nous ne sommes donc pas d’accord et nous voulons qu’un minimum de consensus soit observé par rapport à la tenue de cette élection», a laissé entendre le président de l’UNAJOG, Mory Traoré.
Cette autre association des orpailleurs reproche à Tidiane Koïta, ce qu’elle considère comme la gestion unilatérale des choses et l’inaction dans l’exécution des activités qui doivent être menées au sein du secteur de l’orpaillage. À les entendre, le président de l’UNOG est carrément passé à côté des objectifs assignés dans le statut et règlement intérieur de la structure. Résultat, aucun but n’a été atteint.
« Rien n’a été fait depuis la mise en place de leur bureau. Nous sommes donc là pour que le bureau change parce que la Guinée doit changer, parce que les choses doivent changer et la gestion doit se faire de façon transparente. Au-delà donc de cette conférence, nous sommes en train de rédiger une lettre qui sera adressée aux autorités à savoir le ministère des Mines et Géologie, celui de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation et même le directeur du BNE. Nous allons les alerter à travers ladite lettre, et leur dire que nous, nous voulons que cette transition se passe de façon apaisée et que l’on ne doit pas laisser la place à la distraction et aux velléités des gens qui n’ont pas de soucis de voir ce pays se développer», a poursuivi le président.
Cette structure a profité de cette conférence pour avertir les autorités sur toutes manœuvres qui pourraient compromettre l’élection future du président des orpailleurs de Guinée.
« Nous n’allons plus accepter qu’on nous mette devant un fait accompli. C’est-à-dire, nous dire d’aller à une élection où tout a été déjà orchestré pour qu’ils gagnent. Nous voudrons donc que l’État vienne intervenir pour éviter le pire. On ne peut pas faire près de deux (2) ans sans présenter un bilan, sans penser à organiser une élection. Ce n’est pas à l’approche de cette élection qu’il (Tidiane Koïta), viendra nous dire que c’est tel ou tel. En tout cas, si l’Etat n’intervient pas, ça risque de mal tourner entre nous», a menacé Mory Traoré, soutenant tout de même que ni lui ni les autres membres n’ont aucune prétention d’aller sur un terrain de troubles, parce que le régime en place est un régime de paix.
Contacté, le camp de Tidiane Koita a rejeté les accusations et promis de réagir pour rétablir la vérité.
Sâa Robert Koundouno
L’article Bicéphalisme au sein de l’Union des orpailleurs : un groupe quitte l’UNOG et demande des comptes au président Tidiane Koïta est apparu en premier sur Mediaguinee.com.
Last modified: 7 mai 2023