Depuis le début de son interrogatoire devant le tribunal criminel de Dixinn, délocalisé dans l’enceinte de la Cour d’appel de Conakry, Paul Mansa Guilavogui remet en cause certains passages de son procès verbal, dressé le 15 août 2015 par des magistrats instructeurs, à Kankan.
Pour Me Mohamed Abou Camara, un des avocats de Paul Mansa Guilavogui, la dénégation par son client de certains passages de son procès verbal est la conséquences des manquements enregistrés lors des phases préliminaires de son audition.
Il estime d’ailleurs que ce n’est pas mauvais en soi que son client nie des déclarations qu’on lui colle à la peau. Des déclarations que Paul Mansa Guilavogui a faites lors de son audition pour l’établissement de son procès verbal, à Kankan.
« A l’enquête préliminaire, c’est qu’on a dit, c’est chez Tiégboro. Vous voyez les conséquences ? L’enquête préliminaire chez Tiégboro. Au cabinet d’instruction, il n’a eu droit ni à un avocat, ni à un interprète. Imaginez qu’on lui dise, c’est ce qu’il a reconnu, c’est ce qu’il a fait et c’est ce qu’il a fait. La loi reconnaît à l’accusé un certain nombre de droits qui, non respectés mettent à l’eau toutes les déclarations faites au niveau du cabinet d’instruction », a déclaré Me Mohamed Abou Camara avant de poursuivre : « La loi reconnaît aussi que l’instruction définitive, c’est à la barre, à l’audience. C’est parce que, il peut y avoir des problèmes à l’échelon inférieur mais, qu’à l’audience publique et de façon contradictoire, le client pourrait méconnaître ce qu’il a dit. Et à l’audience, il dit ce qu’il pense être correcte pour sa défense. Donc, ce n’est pas une mauvaise chose que mon client nie des déclarations qu’on lui colle à la peau ».
Pour Me Mohamed Abou Camara, son client, Paul Mansa Guilavogui se comporte bien à la barre et s’en sortira.
Sadjo Bah
Last modified: 8 février 2023