Quand du sentiment de l’absurde, l’homme a prétendu tirer une règle d’action, il aura fatalement trouvé le crime possible après l’avoir rendu cruellement indifférent.
Voilà comment dans les sociétés contemporaines surtout, on assiste à l’inversion des valeurs et même à leurs disparitions. Devenu féroce dans l’âme, parceque outillé d’un cœur totalement granitique, l’homme en qui, est désormais développées des dérives odieuses, ne croit plus à rien qu’à son sentiment de mal, rien pour lui sans le mal, n’a plus de sens, n’incarnant donc plus aucune valeur d’humanité, toutes les bassesses deviennent chez lui possibles et rien pour lui de morale n’a plus d’importance. Devenu ainsi comme révolté, avec un caractère entièrement inhumain, qui oscille entre idéalisme et nihilisme, l’homme, armé de terreur même emprunte de fureur, reste sur ce chemin qui finit toujours par conduire à l’horreur, comme le terrorisme, la dictature, le mensonge coriace ou d’autres folies humaines comparables à cet insensé massacre du 28 septembre 2009 au grand stade du même nom à Conakry.
S’emparant du crime comme caractère, pour ne pas dire que c’est le crime qui s’est emparé de son caractère… Pour lui, tuer devient banal et normal quand la mort lui est indifférente, parceque le sang coulé semble le réjouir.
Parceque par le crime, il retrouve la joie face à des dépouilles de l’innocence. Et comme l’a dit Albert Camus : « le jour où le crime se pare des dépouilles de l’innocence, par un curieux renversement qui est propre à notre temps, c’est l’innocence qui est sommée de fournir ses justifications ».
Une innocence aussi longtemps violentée ne peut avoir pour justifications en pareil cas de figure que, l’exposé de l’offense subie…
Car, heureusement dans ce monde ici bas, comme une éternelle répétition, tout ce qui est fait, sera défait…
En osant dire la vérité donc, convenons que ces dévoyés qui, sans foi ni loi, de sang froid se sont portés auteurs, complices et commanditaires d’un tel pogrom, n’ont été biberonnés que par la haine politique, encencée de communautarisme et d’un ethnicisme autant criminel que mal réfléchi.
Mal réfléchi oui, car les minorités mêmes soudées circonstanciellement, n’ont jamais dans le crime, échappées à la colère et à la justice des majorités dans des pays comme là où nous sommes.
Après ces cruautés de septembre 2009 donc, aujourd’hui voilà le peuple entrain de demander justice.
Luiz Inacio « Lula » da Silva disait : «Les « puissants » peuvent tuer une, deux, trois roses, mais ils ne pourront pas empêcher la venue du printemps »
Le peuple demande justice, une justice qui, par la vérité forcera le crime à s’agenouiller dans l’aveu.
L’aveu qui seul peut empêcher la vengeance. _L’aveu seul, capable de crier pardon aux victimes et à leurs proches. _L’aveu seul qui, porte les vertus de la paix, de la solidarité et du vivre ensemble agréable. _Tous ensemble pour une Guinée juste et solidaire.
ALPHA OUMAR KEITA.
Last modified: 24 janvier 2023