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El Dadis et Toumba se retrouvent à la barre, 64è anniversaire de l’indépendance…, à la Une des journaux

9 octobre 2022

Au cours de cette semaine qui s’achève, les hebdomadaires Le Lynx, La Lance, L’observateur se sont intéressés à plusieurs sujets dont la célébration du 64è anniversaire de l’indépendance guinéenne, El Dadis et Toumba se retrouvent à la barre dans l’affaire des crimes de 2009…

Dans sa parution numéro 1590 du 3 octobre 2022, l’hebdomadier satirique Le Lynx a barré à sa Une : Guinée : El Dadis et Toumba se retrouvent à la barre dans l’affaire des crimes de 2009. Le procès annonce ses couleuvres ! Sur la question le journal révèle que « treize ans après des tristes évènements du 28 septembre 2009, qui avaient fait 157 morts, des centaines des cas de viols et de blessés, la justice ouvre le procès. Onze accusés et environ 700 témoins défileront à la barre pendant au moins six mois au bout desquels la Guinée devrait rompre avec la culture de l’impunité. Tout un challenge. Treize ans auparavant, ils avaient l’air unis face à la pression des acteurs sociopolitiques qui exigeaient le retour du pouvoir aux civils. A l’heure de la reddition des comptes, chacun des accusés des crimes commis en 2009 au stade du 28 septembre prêche pour sa paroisse. Quitte à enfoncer le frère d’arme d’hier. Il est vrai que cette fracture, sur fond d’accusations réciproques, remonte à l’époque des faits. Elle avait débouché, le 3 décembre 2009, à l’affrontement mortel Toumba-Dadis au Camp Koundara, rebaptisé Joseph Makambo, du nom de l’une des victimes de ce jour. Un tournant décisif de la Transition, voire de l’histoire de la Guinée, le basculement du destin  notamment de deux hommes : El Dadis Camara blessé à la tête par balle est évacué au Maroc pour des soins, avant de se retrouver à sa plus grande surprise à Ouagadougou pour près de 13 longues années d’exil. Quant à celui qui a manquer de justesse de le tuer, Aboubacar Diakité dit Toumba, il disparait dans la nature telle une étoile…jusqu’au jour de son arrestation en décembre 2017 à Dakar, suivie de son extradition à Co-na-cris… »  

Pour sa part, L’observateur, dans son numéro 1121 du 4 octobre 2022 a mis à sa Une : « Ouverture du procès du massacre du 28 septembre. Le destin politique de Moussa Dadis Camara est-il joué ?».  A propos, l’hebdomadaire écrit : «Treize ans. C’est le nombre d’années qui se seront écoulées entre le massacre d’une centaine et demie de militants de l’opposition guinéenne réunis en meeting, le 28 septembre 2009, au stade éponyme à Conakry, et l’ouverture du procès de leurs présumés bourreaux, le mercredi 28 septembre 2022. Dans le box des accusés, l’ancien chef de la junte militaire alors au pouvoir, le capitaine Moussa Dadis Camara, et onze autres accusés  au nombre desquels son emblématique ex-aide de camp, Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba qui avait tenté de l’assassiner en lui tirant une balle dans la tête avant de prendre la fuite, Claude Pivi, le patron de la sécurité présidentielle à l’époque des faits, Moussa Tiégboro Camara, ex-ministre, Marcel Guilavogui, ancien commandant adjoint du Bataillon autonome de la sécurité présidentielle. Et comme prévu, c’est dans un bâtiment flambant neuf construit pour la circonstance, et devant un impressionnant dispositif sécuritaire, que s’est tenue la séance inaugurale de ce procès emblématique. Une ouverture protocolaire au cours de laquelle une minute de silence a été observée à la mémoire des victimes, et qui lance l’un des feuilletons judiciaires les plus attendus en Guinée… »

Quant à l’hebdomadaire La Lance, il a dans sa parution numéro 1338 du 5 octobre 2022, barré à sa Une : « Guinée : 64è anniversaire de l’indépendance guinéenne. Une fête, deux célébrations ». Sur la question, le journal martèle : « La Guinée a célébré dimanche dernier le 64è anniversaire de son indépendance. Retour sur soixante-quatre ans d’espoir, de mirage et surtout de misère. Le premier président de la Guinée avait préféré la liberté dans la pauvreté à l’opulence dans l’esclavage. Il l’avait fait savoir au chef de la toute puissante France. Lequel ne pardonnera jamais cette gifle. La témérité et le patriotisme de l’auteur de ce camouflet étaient censés permettre au nouvel Etat, qui recouvre sa liberté, de ne pas connaitre la pauvreté. Au lieu de préférer la liberté dans le développement, la Guinée préféra donc la liberté dans la pauvreté. Choix exaucé par le Créateur. 64 ans après, le pays est déclaré incapable d’organiser la Coupe d’Afrique des Nations de football que la quasi-totalité de ses voisins ont accueilli. Illustration du paradoxe économique. Avec d’un côté un sous-sol immensément doté par la nature et de l’autre une population privée de tout. Mais le plus malheureux est que si les Guinéens sont confrontés à l’extrême pauvreté préférée par le premier président, ils n’ont point la liberté que ce dernier avait choisie pour eux. Les Guinéens apprendront à leur dépens que la pauvreté et la liberté sont incompatibles et inconciliables », mentionne entre autres le journal.

A la semaine prochaine !

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Last modified: 9 octobre 2022

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