Lors de la dernière manifestation du FNDC pour exiger de la junte militaire un dialogue franc pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel, environ 17 manifestants ont été arrêtés à Labé après une journée ville morte mouvementée.
Selon des informations reçues auprès de la coordination régionale du FNDC, à date, cinq parmi eux ont été libérés, mais les 12 autres restent toujours en détention et attendent d’être jugés.
Joint au téléphone, l’un des membres du collectif des avocats du FNDC soutient qu’il se prépare pour venir à Labé afin d’assurer leur défense. » Nous sommes informés de leur arrestation, nous sommes en train de voir dans quelle mesure éventuellement on pourrait envoyer un avocat pour les assister comme vous le savez au-delà de Labé, il y a eu aussi certaines personnes qui ont été arrêtées à Dalaba et Conakry. Et il y a eu aussi deux personnes qui ont été assassinées. Mais comme nous sommes plusieurs avocats, nous sommes en train de voir comment nous organiser pour envoyer des avocats pour assister les jeunes à Labé, et dans les autres préfectures. Il y a certains, une fois arrêtés, on peut les envoyer au niveau soit de la police ou de la gendarmerie. Après leur audition, on peut les libérer. Donc, ceux-là qui n’ont pas bénéficié d’une libération, ont été transférés au niveau du tribunal », affirme Me Thierno Souleymane Baldé, membre du collectif des avocats du FNDC.
Poursuivant, l’avocat a fustigé l’arrestation arbitraire dont de paisibles citoyens ont été victimes lors de cette ville morte organisée à Labé.
« Malheureusement, lorsque les agents de sécurité vont sur le terrain, ils arrêtent toutes les personnes qu’ils rencontrent, pas nécessaire qu’ils doivent commettre une infraction quelconque. Donc une fois devant les agents de la police judicaire, si c’est des personnes qui sont légalistes ils vont les libérer. Il y a aussi certains qui utilisent les cas d’arrestations comme un fonds de commerce, afin de soutirer de l’argent aux parents. Ce qui est important est que les personnes arrêtées soient libérées », espère l’avocat.
De son côté, le coordinateur régional du FNDC de Labé, nous confie que parmi les 17 personnes arrêtées, il y a des mineurs qui allaient à des commissions de leurs parents.
Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé
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Last modified: 20 août 2022