Présent ce vendredi 15 juillet à la clôture du forum national de dialogue interreligieux organisé par le Conseil National de la Transition (CNT) sous l’égide du président de la transition le Colonel Mamadi Doumbouya et de son Premier Ministre, le ministre délégué à la défense nationale Aboubacar Sidiki Camara « Idi Amin » n’y est pas allé avec le dos de la cuillère avec les religieux.
Dans notre pays, il n’y a pas de problème interreligieux
Dans un discours franc et direct le général à la retraite a mis les chefs religieux face à leurs responsabilités en ce qui concerne la paix et la cohésion sociale dans un pays
« Dans notre pays, il n’y a pas de problème interreligieux. Au contraire j’appelle les deux religions à se donner la main, parce que vous avec les chefs politiques que nous sommes, nous sommes entre la population et les problèmes de ce monde ici bas pour nous éclairer et entre nous et le Bon Dieu dans l’au-delà. Vous devrez donc nous éduquer, vous devrez nous éclairer, vous devrez nous rappeler. Vous vous n’avez de camp que celui de Dieu. Vous étiez appelés avant Al Moumouni quand le pouvoir spirituel et temporel étaient confondus en deux. Aujourd’hui, c’est ce manque d’éducation qui fait qu’il y a des problèmes.
Le peuple sera sauvé lorsque vous et nous allons prendre un chemin droit. Quand les dirigeants et les religieux seront droits, le peuple sera droit. Il n’y a pas d’équivoque là-dessus. Il n’y a pas de parti pris. Soyez justes.
Rappelez-vous quand le Khalife Oumar a été désigné, il a refusé parce qu’il a peur. Aujourd’hui on n’a pas peur de la responsabilité parce qu’on ne craint pas Dieu. Aidez-nous à craindre Dieu. Le peuple sera sauvé lorsque vous et nous allons prendre un chemin droit. Quand les dirigeants et les religieux seront droits, le peuple sera droit. Il n’y a pas d’équivoque là-dessus. Il n’y a pas de parti pris. Soyez justes. Dites-nous, répétez nous. Imaminou Mouminou, nous sommes des frères, on n’a pas de communauté, il n’y a que la communauté religieuse. Chrétiens ou musulmans, nous sommes tous pour le même Dieu.
Sachez que vous et nous serons interrogés demain. Rappelez-vous des versets de la souratou Moulk, le jour où il n’y aura pas d’autre chemin où aller sauf face à Dieu. (Il récite le verset en arabe). Ce jour là, nous les ministres que vous vénérez aujourd’hui, les chefs d’État, vous allez voir tout le monde enchaîné aux bras, enchaîné au cou, enchaîné aux pieds, pourtant tu n’as pas où aller parce qu’on a géré les hommes et leurs biens dans cette vie. C’est à cause de ce pouvoir-là qu’on va se tuer ? On vous demandera si vous nous avez averti ? Si vous avez éduqué votre peuple ? Si vous avez informé votre Kouma? Ce jour-là, vous serez demandé. Que Dieu nous facilite tous ce jour-là », a déclaré Aboubacar Sidiki Camara.
Retenez que c’est Dieu qui nous a donné le colonel Mamadi Doumbouya
Parlant ensuite du président de la transition, le ministre dira qu’il a été le choix de Dieu pour le peuple de Guinée.
« Je voudrais que vous retenez que c’est Dieu qui nous a donné le Colonel Mamadi Doumbouya. Rappelez-vous de l’avant-dernier verset de souratou Yacine (il récite encore le verset en arabe). Vous, moi, lui il ne peut rien, il n’y a que Lui Moulkou Samawatou Allah. Alors si vous récitez ce verset, pourquoi vous êtes contre la décision de Dieu ? Je vous prie, tous ceux qui sont là, tous ceux qui sont nés de 1900x jusqu’au matin du 3 avril 1984, on a un problème, il faut qu’on se mette droit. Combien de temps que nous nous maudissons entre nous et on prête serment, pas à Sékou Touré, pas à Lansana Conté, mais devant Dieu l’Omniscient. Tout le temps dès qu’on fini une cérémonie, Fathiyah. Vous avez oublié ça, c’est ce qui protège. Ce ne sont pas les avions, ce ne sont pas les canons, ce ne sont pas nos fusils, c’est Dieu et vos lectures-là qui protègent ce pays. Je vous prie de continuer à prier pour le président de la transition. Il a une responsabilité sur sa tête, il n’y a que vos prières, il n’y a que vos appels pour que Dieu qui l’a mis devant cette responsabilité puisse l’aider à assumer avec la bonne santé, dans la longévité pour que la paix règne dans notre pays », a-t-il souhaité.
Maciré Camara
+(224) 628 112 098
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Last modified: 15 juillet 2022