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CAN 2025 en Guinée : « je pense qu’il serait sage de prospecter l’option de la co-organisation » (Lucien Guilao)

23 février 2022

Beaucoup de spécialistes du cuir rond commencent à s’inquiéter quant à la capacité de la Guinée d’organiser la Coupe d’Afrique des Nations en 2025. Interrogé par notre rédaction, l’ancien international guinéen, Lucien Beindou Guilao s’est penché sur la question. Lisez !  

Mediaguinee : La Guinée est choisie pour organiser la CAN 2025. Pensez-vous que ce rendez-vous est tenable vue que beaucoup de choses sur le plan infrastructurel restent à désirer ?

Lucien Guilao : Quand on sait ce que l’organisation d’une compétition comme la coupe d’Afrique des Nations peut rapporter à un pays comme le nôtre, mon souhait le plus ardent était que la Guinée y parvienne. Tous les pays qui ont eu à organiser la CAN ont connu des progrès énormes à la fois sur le point infrastructurel que sur le plan de la qualité de gestion de leur football. Ces progrès se sont répercutés sur les résultats de leurs équipes nationales. Ce qu’il faut savoir c’est que l’obligation de gagner la coupe lorsque l’on organise la CAN, n’est qu’anecdotique, les vraies retombées sont ailleurs et ce sont elles qui font que tout ou tard le pays arrive à se hisser au plus haut niveau et parvienne à remporter le trophée. L’exemple de la Côte d’Ivoire qui organise la CAN en 84 sans arriver en finale, mais qui parvient à la gagner en 92 au Sénégal. Le Sénégal qui l’organise en 1992, qui se met au travail, qui se hisse au haut niveau et qui parvient à l’obtenir en 2021. Il y a aussi l’exemple du Burkina Faso, qui après l’avoir organisé, a vu son football progressé avec des étalons qui ont fait 2 demie finales de CAN et une finale. Le Mali, qui après avoir organisé la CAN, a fait des énormes progrès. Le Cameroun a organisé 2 fois la CAN sans la gagner, mais rien qu’à regarder son palmarès on est tous d’accord. En ce qui concerne la Guinée, j’étais parmi les plus optimistes au départ, mais j’avoue que vu le retard que nous accusons pour organiser un tel évènement, je suis devenu sceptique quant à l’organisation de cette compétition. Je pense qu’il serait sage de prospecter l’option de la co-organisation.

Le choix d’un sélecteur pour le Syli national polarise les débats. Quel est votre avis là-dessus ?

Ecoutez pour ce qui est du choix du prochain sélectionneur, il appartient à la FGF de décider. Si la FGF décide de reconduire Kaba Diawara, qu’elle le fasse et qu’elle assume. J’ai écouté la Présidente du CONOR ainsi que le Ministre des Sports donner leur avis sur la question et il en ressort que tous les deux sont unanimes que Kaba DIAWARA a fait un travail énorme et de qualité. Visiblement eux et moi n’avons pas la même définition de ce que c’est qu’un travail bien fait et de qualité. Encore une fois et je dis que si la Fédération Guinéenne de Football et le Ministère des sports sont satisfaits du travail abattu par Kaba Diawara lors de cette CAN au Cameroun, qu’ils le reconduisent et qu’ils assument. Je ne vois donc pas l’opportunité de faire un appel à candidature pour le poste de sélectionneur du Syli national.

Vous étiez le porte-parole du comité de soutien au Syli national lors de la dernière CAN. Expliquez-nous de ce qui a été fait du fonds collecté.

Je vous rappelle que le Comité National de soutien au Syli National, est présidé par le Ministre de la jeunesse et des sports, et à ce titre, comme on le dit, à tout seigneur tout honneur, il animera un point de presse dans les jours qui suivent pour informer l’opinion non seulement sur l’usage qu’a été fait des fonds collectés mais aussi de l’usage que le comité et le Ministère de la jeunesse et des sports comptent faire des fonds qui restent. C’est tout ce que je peux vous dire sur ce sujet.

Propos recueillis par Youssouf Keita

+224 622285400

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Last modified: 23 février 2022

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