A l’occasion de l’installation officiellement des membres la Cour de répression des infractions économique et financières (CRIEF) ce vendredi à Conakry, Aly Touré, Procureur spécial de ladite Cour a tenu un discours qui a retenu l’attention de l’auditoire.
A l’entame, il a tenu à expliquer les infractions qui seront examinées par leur institution (CRIEF). « La soustraction et les détournements commis par les agents publics lorsque la valeur de la chose soustraite ou détournée est supérieure ou égale à 1 milliard GNF, la corruption des agents publics nationaux, étrangers et internationaux, l’exécution et le contrôle des marchés publics, la corruption dans le secteur privé, le détournement des prêts souscrits ou garantis par l’Etat, les infractions relatives à la Direction, l’Administration et le contrôle des établissements publics administratifs et des entreprises publiques ou semi-publiques, les délits des fonctionnaires qui ont transgressé leur incompatibilité, les vols, extorsion, abus de confiance ou escroquerie lorsque la valeur de ces infractions ou des choses faisant l’objet de ces infractions est supérieure ou égale à 1 milliard de GNF. Les infractions au contrôle de change, le blanchiment de capitaux et des infractions assimilées, les infractions définies par l’acte uniforme OHADA relatives aux sociétés commerciales et aux groupements d’intérêt économique, l’abus de fonction, le trafic d’influence, l’enrichissement illicite, le délit d’initié et enfin les infractions aux règlements sur les maisons des jeunes. »
Poursuivant, il s’est ensuite engagé à mener à bien sa mission en ces termes : « Je m’engage solennellement à user de toute ma force, de toute mon intelligence et de toute mon énergie pour l’accomplissement de cette noble et exaltante mission que nous entendons mener sans état d’âme. Puisse Dieu m’en donner la santé nécessaire (…) Si ce devoir incombe donc naturellement à tout gestionnaire, il convient de préciser que cette Cour ne sera nullement une tribune de règlements de compte politique. Il sera toutefois, et c’est sa vocation première, un juste, impartial et puissant moyen de moralisation de la gestion des finances publiques. On se souviendra, que dans un passé encore récent, des voix autorisées en des occasions parfois solennelles, ont indiqué en termes chiffrés les conséquences catastrophiques du fléau de la corruption sur le niveau de vie de notre population… »
Youssouf Keita
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Last modified: 21 janvier 2022