Mouctar Keita, tué par balle à Hamdallaye : « mon fils partait à l’école, ils l’ont tué  » (mère)

« Mon fils a passé la nuit sous la terre hier, ils ont tué mon fils. Pourtant il partait pour la révision. Il n’a jamais manifesté. » C’est par ces propos que M’Balou Keïta, nous a accueillis. Elle est la mère de désormais feu Mouctar Keita, âgé de 17 ans, qui aurait été tué par balle hier mardi 5 septembre, lors de la manifestation des forces vives, à Hamdallaye Pharmacie.
L’émotion était vive dans la famille mortuaire, tous étaient en larmes. Et selon les témoignages recueillis par notre rédaction ce mercredi 6 septembre auprès des proches du défunt, c’est en partant à l’école pour la révision, qu’il aurait reçu deux balles, l’une au niveau de la poitrine, l’autre dans le ventre. En larmes, sa mère nous explique comment elle été informée du décès de son fils.

« J’étais à Madina. C’est de là on m’a appelée pour me dire que ma belle-mère est malade de venir. C’est lorsque je suis arrivée à la  maison, j’ai trouvé des gens, ils m’ont informée que mon fils est mort. Moi et mon fils, c’est ici on s’est séparé le matin, je lui ai dit d’aller à l’école pour la révision. Ils ont tué mon fils , je donne pour moi à Dieu », explique M’Balou Keita, mère de Mouctard Keita.

En colère, Mohamed Keïta, oncle partenel  du défunt,dit que c’est hier matin qu’il s’est séparé avec son  neveu à la maison. « Lui, il est parti à la révision. Vers 11 heures ils m’ont appelé pour me dire que mon fils a reçu deux balles, une au niveau de  son ventre et l’autre dans sa poitrine. Et il est mort. Après, ils m’ont dit que son corps se trouve à la l’hôpital Jean-Paul 2. Directement, nous sommes partis là-bas pour voir et nous avons trouvé qu’effectivement c’est vrai. Donc, les gens qui étaient là ont dit que c’est  les forces de l’ordre qui étaient  sur cette zone, qui ont tiré sur lui. Alors, en commun accord avec les membres de la famille, nous avons  rérécupéré le corps  et il a été inhumé hier, avant la prière de 17 heures. Nous allons essayer de voir pour porter plainte », a-t-il expliqué avant d’ajouter ceci: « Je suis vraiment déçu du comportement de nos forces de sécurité envers leur  propre population. Je lance un appel aux autorités et surtout, au ministère de la Justice, de faire tout pour nous retrouver l’assassin de mon fils », a dit Mohamed Keïta, oncle de la victime

À signaler que cette fois-ci, c’est quatres(4) personnes qui ont perdu la vie du 4 au 5 septembre.