Après celui de Cosa, c’est un autre cas de meurtre qui a été enregistré hier mardi 26 avril, dans le quartier Bambeto, près de la mosquée. Cette fois-ci, c’est un jeune du nom Mamadou Oury Ndiaye qui est accusé d’avoir dans un premier temps battu et entorsé le bras de Mamadou Oury Diallo, apprenti chauffeur, qui serait âgé de 18ans, le jour de la fête de Ramadan, avant de le cogner encore hier mardi sur la tête, il l’aurait battu à mort.
Chez la grand-mère maternelle de la victime à Bambeto, où les salutations d’usage sont effectuées, les parents, amis et proches de la victime étaient inconsolables. Tout le monde pleure cette jeune âme qu’ils ont perdue dans les conditions inattendues .
Avec un cœur serré et meurtri, Mariama Dian Diallo, mère de Mamadou Oury Diallo, a raconté la source du problème entre son fils et son présumé assassin. « Le jour de Laïlaïtoul Gadr (nuit du destin), mon fils a quitté Tombolia pour venir faire la fête chez ma maman ici à Bambeto. Après la prière, il est venu avec une fille qu’il m’a présentée en me disant qu’il voulait l’épouser. On est restés jusqu’à 17 heures ,18heures. Je l’ai accompagné.
Selon ce qu’il m’a dit, ce même jour vers 20heures, il y a un jeune dans le quartier qui lui a confié la clé de sa chambre. Mais qu’il a dit au jeune qu’il rentrait se coucher puisqu’il devait sortir pour se divertir le lendemain. Le jeune lui a dit ,qu’il n’allait pas durer,de tenir la clé. Il est resté longtemps, comme il n’a pas vu le jeune, il a décidé d’aller se coucher. A son tour,il est allé confier la clé à un autre jeune. Quand il rentrait c’était à 21heures, il a croisé le propriétaire de la clé. Ils sont revenus ensemble pour reprendre la clé. Quand ils sont arrivés sur le lieu, ils ont trouvé son assassin, qui s’appelle lui aussi Oury Ndiaye, assis dehors. Lorsque mon fils a frappé à la porte, le jeune qui l’a assassiné a dit: fais doucement, il faut pas crier dans mes oreilles. Mon fils lui a répondu, grand tu veux me rendre la vie difficile sinon moi je fais doucement si je frappe à la porte l’autre dort il ne va pas entendre mon appel. C’est alors qu’il a dit que mon enfant s’est foutu de lui, il s’est levé, il lui a donné un cou de pied, il est tombé. Quand il s’est levé, il lui a dit: grand regarde comment tu as sali ma tenue de fête. Son assassin lui a répondu, comme c’est ce qui te préoccupe, si moi je ne meurs pas, je vais te tuer. Il lui a donné un deuxième cou, il entorsé son bras. Quand Ndiaye voulait encore lui donner un troisième cou, il a fait une feinte, ce dernier est tombé, il a eu des égratignures. Le lendemain, il (Ndiaye) est parti porter plainte contre mon fils à la police . Quand les agents des forces de sécurité sont venus avec la plainte, ils étaient étonnés de constater que le plaignant était plus âgé que Oury, ils lui ont juste dit de se présenter à la police. Quand je suis venu le samedi ma mère m’a dit qu’il y avait une plainte contre mon fils. Mon frère a dit à maman de ne pas s’inquiéter que c’est plutôt nous qui devrions porter plainte contre le jeune puisqu’il est plus âgé que notre fils et il l’a aussi blessé […] On est resté à parler, mon fils est venu me trouver. Il m’a dit qu’il allait partir le dimanche à la maison, je lui ai dit d’accord. Le dimanche il n’est pas venu, il m’a dit qu’il avait mal à l’épaule. Je lui ai dit de tout faire pour qu’il vienne à la maison avec sa jeune sœur qui devait partir à l’école. Il m’a dit qu’il allait d’abord passer voir son maître avant de venir à la maison » a t-elle expliqué avant d’ajouter ceci: « Hier matin quand il s’est levé, il voulait partir chez son maître, il ne savait pas que Oury Ndiaye était assis entre les camions, il l’attendait. Quand mon fils est arrivé seulement il a pris un caillou pour le cogner au niveau de la nuque. Ensuite il l’a frappé à l’agonie. Les gens l’ont pris pour l’emmener à l’hôpital Jean-Paul 2. Mais selon ce qu’on m’a dit, il n’a même pas fait 2 minutes, il a rendu l’âme. Toute la journée, je n’ai pas eu de ses nouvelles jusqu’à 19 heures. J’ai eu peur, je me suis dit est-ce qu’il n’a pas été enfermé par le jeune puisqu’il n’a pas répondu à la convocation. Je suis restée dans cette inquiétude,mon frère m’a appelé pour me dire que mon fils a été tué.Il avait 18 ans, il était chauffeur, il s’appellait Mamadou Oury Diallo. J’avais 2 enfants seulement, c’était lui l’aîné.[…]C’est quelqu’un qui a informé mon frère qui est allé vérifier. Effectivement c’était mon fils. Après l’hôpital, mes frères l’ont trouvé sur les lieux du crime, il était assis là-bas, comme personne ne l’ose ici dans le quartier il n’a pas fui.C’est de justesse que mes frères l’ont retiré des mains des jeunes qui voulaient le lyncher. Il l’ont emmené au commissariat de police qui est à côté de Prima ».
Aujourd’hui, cette mère meurtrie souhaite que les autorités rendent justice à son fils unique garçon puisqu’elle n’avait que 2 enfants, un garçon et fille. « Il a dit et il a fait. Mon fils ne lui a rien fait, il a tué mon fils puisqu’il est plus fort que lui. Moi je ne vais pas le tuer et je ne veux pas qu’il soit tué par qui que ce soit. Je veux juste que les autorités appliquent la loi sur lui et qu’il paie pour son crime. Les autorités du quartier et celles de la commune sont déjà informées. Selon le médecin, que c’est depuis hier à 9heures qu’ils ont déposé le corps de mon fils à l’hôpital.J’ai pardonné à mon enfant, qu’il repose en paix », a-t-elle conclu.
Christine Finda Kamano
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Last modified: 26 avril 2023