Pas de doute, que pour toute personne ayant suivi le reportage de France 24 (Espagnol), dans l’émission « En 5 Minutes » (« En 5 minutos’’), sur l’affaire du Sahara marocain, s’est certainement posé des questions sur la crédibilité du reportage.
Car au-delà des allégations avancées sans preuves, le téléspectateur se retrouve heurté au sens, peu éthique, de la journaliste derrière cette production.
Le différend dans le Sahara marocain peut-il être associé à un conflit d’intérêts entre plusieurs pays dont l’Espagne, la France et les États Unis ?
C’est en tout cas ce qu’a laissé croire, de manière fort maladroite, la journaliste Natalia Plazas.
Les informations contenues dans cette émission de France 24 (Espagnol), (« En 5 minutos’’), dramatisent d’entrée sur l’ampleur de ce différend territorial, en parlant de centaines de milliers de civils réfugiés. Fait étonnant, ces données sont sans sources et sans références. Mais là n’est pas la chose la plus grave. La chose la plus inquiétante, c’est l’insistance de la présentatrice à soulever un possible conflit d’intérêt en soulignant que : « Plusieurs pays ont exprimé leur soutien au Maroc, dont beaucoup ont des entreprises implantées dans la région et exploitent ses ressources ».
Parmi ces pays, elle cite l’Espagne qui aurait soutenu le plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental, en échange d’un contrôle et d’une détention accrue par Rabat de migrants qui cherchent à rejoindre l’Espagne via les villes de Ceuta et Melilla.
Mais ce qu’elle ne dit pas, c’est bien le fait que le 18 juillet 2022, des experts des Nations unies pour la promotion de la justice et l’égalité raciale ont déclaré vouloir voir les gouvernements espagnol et marocain travailler ensemble sur les questions liées à la migration.
Comment peut-on alors croire au fait, comme indiqué dans ce reportage tendancieux, que le Maroc exploite et accorde des concessions à des entreprises pour financer l’occupation de la région.
Les Nations-Unies peuvent-elles disposer d’une telle information et soutenir une collaboration entre le maroc et l’Espagne ? Et pire, autre preuve suffisante qui prouve le caractère téléguidé de cet élément, Il y a ces populations maltraitées à Tindouf au Sud d’Algérie dont on ne parle jamais sur France24. Et pourtant, il n’est pas cachée que ces derniers vivent privées des droits élémentaires par l’organisation terroriste du front polisario.
Mais peut-être que pour France24, faire un élément sur le Sahara marocain serait, en terme de géostratégie politique, plus rentable. Sauf que le grand perdant dans cette affaire, c’est le téléspectateur. Une manière pour ce média de forger une aussi opinion sur le Maroc qui semble désormais être un rival à battre pour une partie de l’Europe.
Salima Guerraoui
Last modified: 8 mars 2023
