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Les femmes de Yimbaya marché en colère: « on nous demande de payer 1 million gnf par place »

10 décembre 2022

Ce samedi 10 décembre, les femmes du marché de Yimbayah Bougie, dans la commune de Matoto,  ont laissé éclater leur colère face à la gestion des administrateurs de leur marché.

Elles protestent contre l’attribution de leur place à d’autres vendeurs contre une somme allant de 800.000 à 1.000.000 de nos francs malgré leur contribution à la collecte quotidienne du marché.

Très remontée, Mamaissata Camara revient sur les causes de leur mécontentement.

«Primo, Alhassane a placé les conteneurs dans tous nos emplacements dans le marché. Ils nous ont tout arraché et loué à d’autres personnes. Nous qui sommes dans ce marché, les achats se font très rares en plus nous sommes étouffés par la chaleur. Avec toutes ces conditions, nous avons décidé de sortir dehors pour vendre. Après l’installation du pont, ils ont revendu ces emplacements à une somme allant de 800.000 a 1.000.000 de nos francs. Thomas (un responsable du marché) nous dit que tous les parents de la vieille sont en Europe, qu’ils ont l’argent. C’est ainsi que j’ai dit que je n’ai pas d’argent mais j’aurai ma place », a-t-elle confié.

A en croire ces dames, cette décision de collecte d’argent des femmes en bordure des routes vient du maire de la commune de Matoto, Mamadouba Toss Camara.

«La où nous nous installons le soir pour vendre, ils ont tout vendu à ceux qui ont les moyens. Pourtant nous sommes là pour avoir notre gagne-pain avec cette difficulté financière qui sévit  à Conakry. 

Thomas exige qu’on achète une place à 350.000 en bordure de route pour nous les anciennes et 800.000fg pour les nouvelles venues. Jusque-là, personne ne s’est prononcé sur notre cas, c’est pourquoi nous nous opposons à eux afin d’aller voir le maire de la commune qu’ils accusent d’être le commanditaire »,  nous fait savoir cette vendeuse de condiments, Bountouraby Camara. Avant d’ajouter:  » À chaque fois qu’ils nous chassent, nous cherchons à nous recaser quelque part et après nous négocions avec les autorités pour nous réinstaller . Nous n’avons même pas de quoi nourrir nos enfants. Où allons-nous prendre 350.000fg?».

Mayi Cissé 

Last modified: 10 décembre 2022

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