Dans la gestion du pouvoir comme dans la vie lambda, les contingences existent. Dans le premier cas, les temporalités émaillent la vie des palais. Qu’ils soient habités par des civils ou qu’ils soient tenus par des militaires en transition. Peu importe ! C’est exactement ce à quoi est confronté le colonel Mamadi. Il peine à mettre en place le conseil national de la transition malgré l’insistance de la communauté des Etats de l’Afrique de l’ouest, pressée de savoir combien de temps voudront se donner les militaires du CNRD pour s’assurer « la refondation de l’Etat » et réprimer les délinquants financiers et économiques qui, disons-le, ont foisonné sous le régime d’Alpha Condé. Or, la mise en place du CNT nonobstant le fait qu’il est d’une importance majeure parce que dédié à déterminer la durée de la transition, est une instance qui est en charge de l’édition de la nouvelle constitution, de l’écriture de la loi électorale mais surtout, il sert à contrôler l’action publique en raison qu’il fait office d’assemblée nationale. Plus concrètement, le CNT, quoiqu’ils aient seulement que quinze sièges, est un espace pour faire occuper le personnel politique. C’est pas assez demandé cela de la part des politiciens ! d’ailleurs le Général Kaka au Tchad, lui y est allé vite et il a même repêché 30% de députés de l’ancienne assemblée et y envoyé 30% de femmes.
Le colonel accuse les partis politiques de retarder l’institution du CNT
Comme dans le communiqué du CNRD publié à la suite de l’acte de l’assemblée ordinaire des chefs d’Etat de la Cédéao le 12 décembre 2021, le colonel plaint lui aussi le dissensus des formations politiques. Cet appel passant comme si lui n’y trouvait aucunement de problème à la mise en place rapide du CNT, c’est ainsi désigner les partis politiques en accusés parfaits. Ceux-là qui veulent le mettre en mal avec la communauté internationale et en sus, l’opinion de plus en plus prompte à savoir le temps que mettra la transition. Cependant, du moment où le colonel lui-même s’en est depuis la publication de la charte de la transition, aperçu de l’impossibilité des partis à s’entendre autour du minimum, n’a-t-il pas aujourd’hui suffisamment de raison de décider à son aise et sur la base de critères qui lui plairaient, ceux du personnel politique devant siéger au conseil national de la transition. Comme sur la base des résultats des élections locales de 2018. Ceci aura, politiquement en tout cas son sens parce que cela aura l’avantage de servir d’adjuvant à l’empressement de la Cédéao à savoir la durée de la transition et comme nous l’avons dit plus haut, fera non seulement occuper les partis politiques et nous aurons pour le moment, tort de dire que notre colonel-refondateur est tenté par Venise !
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Last modified: 17 janvier 2022